Alain Gaunay et Claude Pitkowski se rencontrent au lycée Charlemagne à Paris et deviennent... copains ! Pour cette raison mais aussi à cause de l'impact considérable que produit sur la jeunesse l'émission Salut Les Copains, ils décident d'appeler leur duo rock : « Les Copains ». Leur ambition est audacieuse : incarner l'équivalent français des Everly Brothers.
Au début des années 1960, les producteurs des maisons de disques sont à l'affût de nouveaux groupes et de jeunes talents. Durant l'été, c'est principalement dans les stations balnéaires qu'ils vont les dénicher. Dans l'espoir d'être repérés, Alain et Claude passent donc l'été 1961 sur la côte méditerranéenne. Là, ils rencontrent un groupe instrumental : Les Fantômes, et sympathisent. Lors d'un radio crochet, Les Fantômes avantagent la prestation d'Alain et de Claude en les accompagnant.
Jacques Wolfson, producteur chez Vogue, les remarque, les prend en main et les engage. Le fait que les Everly Brothers soient distribués en France par Vogue est un atout supplémentaire. Les Copains sortent leur premier 45 tours EP au début de l'année 1962. Celui-ci est orchestré tout en sobriété par Roger Samyn qui travaille aussi sur le premier EP de Françoise Hardy. Il interviendra à nouveau pour leur troisième EP. Quant à leur deuxième EP, Les Copains sont accompagnés par Les Fantômes qui font à cette occasion leur premier disque. On retrouve cette même formation pour le quatrième EP.
Alain et Claude ont du talent. Les chansons sont fort bien arrangées pour leurs voix. Ils écrivent les paroles de Lucille, un twist madison qui sera aussi chanté par Johnny Hallyday et de nombreux groupes. S'ils font des emprunts au répertoire des Everly, de Dion (Run Around Sue qui devient Infidèle en français), Les Copains sont capables d'écrire des chansons originales qu'ils proposent notamment à Pétula Clark. En 1963, malgré un beau début de carrière, ils se séparent. Alain Gaunay enregistre alors sous son nom quatre titres dont il signe les textes et les musiques.
(Recherchiste : Michel Bourdais)