Gabriel Dalar, de son vrai nom Gabriel Uribe, né à Bogota en 1936 (Double Nationalité : Colombienne / Suisse).

En Suisse, on en a très peu parlé. Le Lausannois Gabriel Dalar, inspiré par la mouvance de Boris Vian, Henri Salvador et "Moustache", voulut aussi enregistrer des chansons rock, basées sur une certaine... ironie. Pianiste, jouant debout comme Jerry Lee Lewis, il enregistra donc, en 1958, deux disques chez Fontana, "Docteur Miracle", "Hé Youla", "Viens", "Oo chou bi dou bi" et "39 de fièvre", furent des reprises en français de standars américains qui ne laissèrent pas une trace profonde dans l'histoire du rock de l'Hexagone. Encore moins en Helvétie, où le rock'n'roll était encore presque inconnu... A Paris, Dalar remporta un franc succès, le 23 avril 1958, au "Numéros 1 de demain", un crochet radiophonique qui avait lieu sur la scène de l'Olympia. Il chanta "39 de fièvre", une adaptation française de "Fever" dont les paroles étaient de Boris Vian.

Gabriel Dalar commit en revanche une erreur; celle de se faire très discret sur sa carrière et sa vie privée. C'est ainsi que l'on ne découvrit peu de choses à son sujet quand il disparut définitivement du paysage musical en 1959.